Claire a 74 ans. Depuis plusieurs années, elle accompagne son mari atteint d’une maladie neurodégénérative. Comme beaucoup d’aidants, elle a longtemps mis de côté ses propres besoins. Jusqu’au jour où elle a franchi le pas et s’est inscrite à un séjour de répit.

Le quotidien qui épuise

« Au début, on pense qu’on peut tout gérer, raconte Claire. Les soins, les papiers, les rendez-vous médicaux, la maison, et puis sa propre vie… Mais au bout d’un moment, on n’a plus de souffle. J’étais fatiguée, irritable, et je culpabilisais de ne pas être toujours patiente avec lui. »

Comme des millions d’aidants en France, Claire vivait dans une spirale d’épuisement. Prendre du temps pour soi lui semblait impensable, voire égoïste.

Le déclic du séjour

C’est une amie qui lui a parlé des séjours de répit aidant-aidé. « Au début, j’étais méfiante. Je me disais : encore une offre inaccessible, compliquée à organiser. Mais j’ai découvert que le séjour était pensé pour les binômes : on venait ensemble, on était logés dans un bel hôtel, et surtout… il y avait des auxiliaires de vie pour relayer. Ça a changé ma perception. »

Une parenthèse apaisante

Pendant quatre jours, Claire et son mari ont profité d’un cadre différent. « Nous étions à l’hôtel, au bord de l’océan. J’ai pu aller à une séance de yoga, participer à un atelier de partage avec d’autres aidants. Pendant ce temps, mon mari était pris en charge par des professionnels bienveillants. Je savais qu’il allait bien, alors je pouvais enfin respirer. »

Le couple a aussi partagé des moments ensemble : balades, repas conviviaux, temps de repos. « On a retrouvé une complicité simple, sans que je sois uniquement "l’aidante". Juste sa femme. »

Le soutien du groupe

Au-delà du cadre, Claire retient surtout les rencontres. « On se comprend entre aidants. Pas besoin d’expliquer pendant des heures, les autres savent ce que vous vivez. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai parlé sans crainte d’être jugée. C’était libérateur. »

Et après ?

À son retour, Claire s’est sentie plus légère, plus disponible. « Je ne vais pas vous mentir, la maladie est toujours là. Mais je suis revenue avec de l’énergie et moins de culpabilité. J’ai compris que prendre soin de moi, c’était aussi prendre soin de lui. »

Une invitation à oser

Comme Claire, beaucoup d’aidants hésitent avant de franchir le pas. Pourtant, ces parenthèses de répit changent tout. Elles permettent de prévenir l’épuisement, de recréer du lien, et de redonner une place à la relation, au-delà du rôle d’aidant.

À retenir :
Le témoignage de Claire montre combien le répit est essentiel. S’accorder une pause, c’est offrir à son proche un accompagnement plus serein.

Pour découvrir les prochains séjours et journées de répit en Gironde, vous pouvez consulter le site de MonRépit.

Recevez notre guide gratuitement.

10 conseils simples pour retrouver un peu d'air dans votre quotidien d'aidant